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L’histoire de la vie de Bouddha offre une leçon précieuse sur l’économie bouddhiste. Le prince Siddhartha a rejeté le confort matériel d’une vie royale et a également méprisé l’ascétisme et le déni des besoins physiques essentiels à la vie. Le Bouddha a tracé une fine ligne entre le matérialisme sans limites et le déni du monde, et cette position intermédiaire et modérée est fondamentale pour comprendre l’économie selon l’enseignement bouddhiste.

À la fois le peuple ordinaire et la classe aisée ont soutenu le bouddhisme dès son apparition. Alors que le mouvement se déplaçait vers l’est au fil des siècles, en Chine, en Corée et au Japon, il a absorbé des éléments de la culture de ces pays et s’est transformé en cours de route. Il a également réussi à transformer les sociétés et les économies de ces pays en introduisant des concepts éthiques dans la recherche du profit. Par exemple, dans l’histoire japonaise, il y a eu un soutien bouddhiste important au commerce, qui s’était concrétisé pendant la période Edo (1603 – 1867). Cette période a vu une explosion de l’activité économique. 

Le bouddhisme prône une consommation modérée

Les ressources naturelles mondiales seraient épuisées si deux facteurs ne sont pas immédiatement pris en compte : la croissance démographique, et la mauvaise gestion de la consommation. Dans le Ryoan-ji, le temple bouddhiste de Kyoto, célèbre pour son jardin de pierre et de sable, il y a un poème gravé sur une pierre, qui dit  » Nous savons que nous avons exactement ce dont nous avons besoin ». Ce n’est pas une simple affirmation. Pour savoir ce dont on a vraiment besoin dans la vie, il faut une grande sagesse. Tous les mouvements bouddhistes comme la Soka Gakkai recommande d’avoir la force de dire «non» à la consommation des produits non essentiels à la vie, afin de se libérer d’une personne des dérives de la surconsommation. Cette vision, c’est-à-dire vouloir ce qui est vraiment essentiel, reflète la vision bouddhiste de la consommation et c’est l’attitude idéale à promouvoir dans le siècle à venir.

Le bouddhisme régule les activités économiques 

Le travail que l’on fait dans la vie influence la pensée d’une personne et impacte fortement son entourage. Le Bouddha a identifié cinq  professions comme des moyens malsains de gagner sa vie. Elles sont :

  1. Vendre de la liqueur ou être liés à la production et à la vente d’alcool 
  2. Vente de chair animale ou être liés à l’élevage et à la mise à mort d’animaux 
  3. La vente de poison (y compris les drogues) 
  4. Commerce d’êtres vivants (y compris l’esclavage) 
  5. Le commerce d’armes mortelles.