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Rosa Parks était une femme courageuse et engagée. Elle a mené tout au long de sa vie un combat contre la ségrégation et les discriminations raciales tout en prônant la paix dans le monde, à l’image des valeurs du mouvement bouddhiste de la Soka Gakkai. Retour sur le parcours d’une femme extraordinaire.

Une enfance annonciatrice d’un engagement sans faille

Rosa Parks  est née en Alabama dans la ville de Tuskegee en 1913, au cœur d’un racisme institutionnel comme indiqué par un arrêt de la Cour suprême des États-Unis (Plessy / Ferguson,  le 18 mai 1896) et selon la doctrine de « séparés mais égaux » (« separate but equal ») qui autorise les mesures de ségrégation raciale. Malgré ce contexte, sa mère lui inculque des valeurs de liberté et d’égalité qui vont marquer la petite fille.

A sa majorité, elle épouse Raymond Parks, un militant des droits civiques membre de section de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), et ne tarde pas à rejoindre le mouvement.

L’icône de la rébellion et de la paix

Le 2 mars 1955 va se dérouler l’événement qui a rendu Rosa Parks célèbre. Après une journée de travail, elle prend le bus pour rentrer chez elle et s’installe dans la partie réservée aux Blancs. Lorsque le chauffeur du bus lui demande de changer de place, Rosa Parks refuse. Il décide alors d’appeler la police, Rosa Parks est condamnée à une amende de 15 dollars pour troubles à l’ordre public et non-respect des lois de ségrégation locales. Elle devient une icône.

« On dit toujours que je n’ai pas cédé mon siège parce que j’étais fatiguée, mais ce n’est pas vrai. Je n’étais pas fatiguée physiquement, pas plus en tout cas qu’après une journée de travail habituelle. Je n’étais pas vieille. J’avais 42 ans. Non, je n’étais fatiguée que d’une chose : j’étais fatiguée de céder ». L’affaire fait du bruit et parvient aux oreilles d’un jeune pasteur, Martin Luther King. Le mouvement gronde et la communauté Noire décide de boycotter les transports en public. Le boycott durera pendant  381 jours, relançant le débat sur la ségrégation. En 1964, cette dernière prend fin avec le Civil Rights Act.

Rosa Parks poursuit son combat en s’engageant dans la vie politique aux côtés de John Conyers, représentant démocrate du Michigan. Elle n’a alors eu de cesse d’appeler à la paix dans le monde, à l’instar du mouvement bouddhiste de la Soka Gakkai.

La rencontre à l’université japonaise de la Soka Gakkai

Au travers de son parcours engagé, Rosa Parks a eu l’occasion de sensibiliser de nombreux acteurs de la vie politique ou de la communauté. Elle a notamment eu l’occasion de rencontrer au Japon Daisaku Ikeda, Président de l’association bouddhiste de la Soka Gakkai. Elle garde un souvenir précieux de cette rencontre. Rosa Parks a ainsi déclaré au sujet du choix d’une photo pour illustrer un article : « Au début, je pensais choisir une photo de l’époque du boycott des bus, mais j’ai changé d’avis, réalisant que ma rencontre avec vous, le président Ikeda, sera certainement l’événement le plus marquant de ma vie. Je voudrais entreprendre un voyage avec vous pour la paix dans le monde. Cette photographie parle de l’avenir, et je ne peux pas penser à un moment plus important de ma vie ».

Comme en écho aux principes de la Soka Gakkai, la voix de Rosa Parks a permis d’allumer la flamme de milliers de personnes, jusqu’à changer l’Histoire. Ne l’oublions pas.