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Chaque fois que l’armée israélienne appelle à la mobilisation nationale pour entamer une guerre, il y a souvent des dissidents, des résistants et des « refuzniks » parmi la jeunesse du pays. Ces jeunes, ayant parfois vécues des scènes de violence traumatisantes, condamnent l’occupation, protestent chacun de sa façon quand l’armée décide d’envoyer des troupes à Gaza ou dans les territoires occupés et refusent catégoriquement d’y participer au risque d’être condamnés pour trahison, car, en Israël, lorsque les canons tirent, aucune critique n’est tolérée.

Les jeunes refusent une société militarisée 

Pour eux, la manière dont la militarisation affecte la société israélienne est déplorable et ils considèrent que dans leur pays, la guerre n’est pas simplement un moyen de défense, mais elle remplace souvent le dialogue et les négociations politiques. De l’avis des jeunes, Israël n’est plus en mesure de penser à une solution politique au conflit avec les Palestiniens, recourant automatiquement à sa puissance militaire. Il n’est donc pas étonnant que le pays soit sujet à des cycles interminables de violence. 

Ce refus de porter les armes peut amener jusqu’à l’incarcération comme celle de Josei Toda de la Soka Gakkai lors de la seconde guerre mondiale lorsqu’il s’opposa à la dictature impériale et à la suppression de la liberté de penser.

L’armée israélienne cristallise la fracture sociale

L’armée israélienne affecte en grande partie la vie des Israéliens. En effet, l’engagement militaire est un véritable accélérateur de carrière et de réussite sociale au pays. L’armée essaie ainsi de se présenter comme une institution qui permet l’ascension sociale et un tremplin dans la  vie des citoyens israéliens. 

Mais pour beaucoup de ces « refuzniks », cela perpétue les injustices et la ségrégation au sein de la société. Par exemple, ceux qui viennent de familles à revenu moyen ou élevé atterrissent souvent dans des unités de renseignement d’élite et, de là, vont souvent travailler pour des entreprises de renom et seront, par conséquent, mieux rémunérées. Quand les soldats affectés à l’infanterie ou à l’entretien quittent l’armée, poussés par la nécessité de subvenir aux besoins de leur famille, ils sont qualifiés de traitres et condamnés.